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Explication de la fabrication d'encres indélébiles

Expérience n°2 :

        Nous avons mélangé le pigment pur rouge (espèce normalement insoluble dans l'eau) avec de la gomme arabique ayant le rôle de liant. A première vue, le mélange est homogène. Cependant, lorsqu'on regarde une goutte de celui-ci au microscope, on voit de minuscules particules en suspension. Après quelques heures de repos, la solution devient hétérogène, les particules de pigments auparavant en suspension se retrouve au fond du flacon. Pour remédier à ceci, il suffit de remuer légèrement le flacon, puis celui-ci redevient rapidement homogène.

         Notre encre est très fluide car nous avons mis une forte dose de solvant, ici l'eau. Lorsque nous avons écrit sur le support en papier, nous avons constaté qu'elle ne bavait pas. En effet, le solvant s'évapore rapidement en laissant le mélange de pigment et liant en une fine couche d'encre sèche.

         Lorsque nous avons confronté notre encre à différents milieux (chaleur, humidité, froid et lumière), elle est restée intacte, nous pouvons dire qu'elle est très résistante.

         Enfin, nous voulions savoir si notre encre est capable de s'effacer de la même manière que l'encre des stylos plumes. Nous avons donc effectué l'expérience n°1 de l'encre évanescente sur cette nouvelle encre. Les résultats n'ont pas été concluants, aucun changement de couleur n'a eu lieu. Nous pensons que l'effaceur de stylos plumes n'est pas en mesure d'effacer notre encre. Pour confirmer cette hypothèse, nous avons tenté de l'effacer avec un effaceur : ça ne fonctionne pas. La molécule présente dans l'effaceur n'est pas compatible pour effacer la nôtre.

Expérience n°3 :

Le tanin est une substance présente dans un grand nombre de végétaux, c'est lui qui donne la couleur aux encres à base de végétaux. En moyenne une plante sur trois contient du tanin.

Bois de Campêche

Le bois de Campêche est un arbre de 3 à 8 mètres de haut qui pousse dans les pays humides et subtropicaux. Son bois est très dur et très dense et contient une sève de couleur rouge foncé : l'hématine. Cette sève permet de réaliser des couleurs allant du bleu au noir. La couleur obtenue dépend du pH de la solution de préparation mais également du sel métallique utilisé, ici le sulfate de fer. C'est donc le bois et le mélange eau / sulfate qui donnent une couleur noire au mélange.

L'encre du voyageur

La base de cette encre est la peau de grenade séchée, c'est elle qui donne la couleur jaune au mélange. En effet, le tanin de cette plante est contenu dans son écorce, et au contact du sulfate de fer, le tanin se noircit. Les écorces comme celle de la grenade en contiennent beaucoup alors que les feuilles et les branches en contiennent beaucoup moins.

La noix de Galle

La noix de Galle est l’espèce chimique principale utilisée pour faire l’encre gallique. C’est la deuxième sorte d’encre la plus utilisée en Occident depuis l’antiquité, elle est réputée comme étant la meilleure encre mais aussi l'encre la plus chère. Elle a également été utilisée jusqu’à la fin du XIXè siècle pour fabriquer des encres pour écrire des manuscrits de littérature médiévale puis contemporaine.

La noix de galle est une espèce très riche en tanin, c’est même la meilleure source de tanin que l’on puisse trouver dans la nature. Ceci explique la couleur foncée des encres fabriquées avec cette noix. Le sulfate de fer est ajouté à la préparation pour éviter que le mélange ne moisisse, le fer est donc utilisé comme conservateur. Or, le tanin contenu dans la noix de galle noircit au contact du fer d'où la couleur foncée de notre encre. C’est donc grâce au tanin de la noix de Galle et au sulfate de fer que l'encre gallique parvient à une telle couleur.

Ces encres peuvent aussi être combinées :

- à l'alun, un sulfate double d'aluminium et de potassium. C'est un sel naturel des régions volcaniques utilisé pour développer le pouvoir colorant des matières végétales contenues dans les encres ;

- au sulfate de cuivre, celui-ci a des effets similaires au sulfate de fer mais il est plus corrosif, il attaque le papier, on favorise donc d'autres espèces chimiques.

© 2019 par Maëllys BOUTE & Jeanne MILHAUD 1èreS2

Lycée Léonard de Vinci

43120 Monistrol-sur-Loire

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